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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 19:50

 La vie n'étant qu'une succession de départs, je reprends la piste demain matin matin, dimanche 18 janvier, et je me jette cette fois dans l'inconnu le plus total !
Je n'ai pas de cartes au 1/200 000 ème comme pour la partie mauritanienne, je n'ai aucun renseignement sur d'éventuels villages sur le parcours, je ne sais ce qui m'attend à part de superbes chutes ! je précise " d' EAU" !
Alors, inch'allah, on verra bien, je prendrai quelques menues provisions au cas où je devrais passer la nuit à la belle étoile !!!
Je ne peux malheureusement plus transformer le "hamac-moustiquaire" en tente , vu que je me suis débarassée des piquets et sardines il y a déjà un bon moment! Cela pesait trop dans mon sac à dos ! Il me reste quand même les ficelles et les épingles à linge et je trouverai bien deux arbres quelque part !
Erreur ou pas, l'avenir me le dira ...
Mes dessous de pieds refaient à neuf pour la nième fois , une paire de tongs et une paire de baskets "chinoises" devraient suffire à m'emmener au bout ...
A bientôt, de Bamako d'ici 15 jours !



PS: de nouvelles photos sur le diaporama

 

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 18:43
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 12:44



Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère, je pense à toi...
Ô Daman, ô ma Mère,
Toi qui me portas sur le dos,
Toi qui m'allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui la première m'ouvris les yeux aux prodiges de la terre,
Je pense à toi...

Ô toi Daman, Ô ma mère,
Toi qui essuyas mes larmes,
Toi qui me réjouissais le cœur,
Toi qui, patiemment, supportais mes caprices,
Comme j'aimerais encore être près de toi,
Etre enfant près de toi !

Femme simple, femme de la résignation,
Ô toi ma mère, je pense à toi.
Ô Daman, Daman de la grande famille des forgerons,
Ma pensée toujours se tourne vers toi,
La tienne à chaque pas m'accompagne,
Ô Daman, ma mère,
Comme j'aimerais encore être dans ta chaleur,
Etre enfant près de toi...

Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère,
Merci, merci pour tout ce que tu fis pour moi,
Ton fils si loin, si près de toi.

Femme des champs, femme des rivières
femme du grand fleuve, ô toi, ma mère je
pense à toi...

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 12:02


Merci au Dr DEMBELE de me l'avoir fait retrouver ...
Tout le monde a vu un jour ou l'autre ce petit tube vert sur une table de nuit ou dans une armoire à pharmacie familiale . Je me souviens de l'avoir vu lorsque j'étais enfant, chez mes grands parents.
Mais voilà, on pense que ce n'est plus d'actualité, dépassé, périmé, abandonné.
Mais au fait, quel est son usage ?
Dans quel cas est-il recommandé ?

" VEGEBOM, baume végétal "
pommade calmante, antiseptique, décongestionnante et cicatrisante .

Dans quel cas utiliser le VEGEBOM du Dr Miot ?
plaies et brûlures superficielles, piqûres d'insectes, irritations légères, gerçures, MAUX de PIEDS.
rhumatismes, entorses, rhume et maux de gorge.
contusions, douleurs musculaires et tendino-ligamentaires .

Exactement ce qu'il me fallait, en complément de l'huile de ricin seule.
Les effets sont SPECTACULAIRES.
Appliqué nuit et jour, sur mon ampoule, en 48h, elle s'est cicatrisée!
J'avais comme des coups sous le pied, comme des "bleus", il n'y a plus rien, plus un seul point sensible.
La peau déchirée s'est recollée, l'inflammation a disparu. MIRACULEUX !
Mais qu'y a-t-il donc dans ce baume ? plein d'huiles essentielles !
A vous de les découvrir!
Alors, précipitez-vous pour en faire provision au cas où il serait retiré de la vente comme tant d'autres bons produits !

Evidemment cette "rencontre" tombe à pic, mon flacon d'huile de ricin est presque vide ...
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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 19:20
Une rencontre étonnante ...



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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 18:50




désolée de vous montrer un visage décomposé !


J'ai rallié KAYES en taxi-brousse, car je ne peux plus marcher et je me refais un dessous de pied et un moral d'acier chez mon ami pharmacien Brehima Dembele, rencontré il y a deux ans, lors de mon voyage en pays Dogon (janvier 2007 )
La famille s'est agrandie avec l'arrivée, le 4 juin, d'un superbe Mohamadou!



Brehima avec les deux derniers, Binette et Mohamadou



Je retrouve "ma" chambre et suis comme chez moi ! moi qui n'ai plus de "chez moi " !!!
Attention à ne pas se laisser aller , j'ai repris tout de suite les abdos, un peu délaissés ces derniers temps...
Il me reste 80 km pour arriver à Bafoulabé, en passant par de très belles chutes. J'espère qu'il y aura assez d'eau encore pour de belles photos .




chutes du Félou, de Gouina et Talari
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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 14:51
GAKOURA-GAGNY

19 km dans une forte tempête de sable ,
Sur la piste , alors que je refaisais mon pansement et  que je songeais à tout abandonner, le moral au plus bas, comme cela ne m'était encore pas arrivé,  mon rollier est arrivé à 3 mètres de moi, jamais je ne l'avais vu de si près ! Je l'ai salué et remercié en pleurant, eh oui, ça m'arrive ! Il est descendu à terre et remonté sur le même arbre comme pour me dire : " allez, tu y es presque, c'est bien là ta route!"
Quelques kilomètres plus loin, c'est un puis deux rolliers, cette fois venus me prévenir de quelque chose ...
Effectivement, un cycliste me croise et s'arrête un peu plus loin. D'habitude je ne me retourne pas mais cette fois-ci, le voyant hésitant, j'ai mis la main dans ma poche où juste, 5mn avant, je venais d'y placer ma "bombe"...
De ça, aussi, j'en ai assez , de ce qui-vive permanent.
D'accord, " c'est l'homme qui a peur, sinon, ya rien ..."
Je n'ai pas peur, mais je n'ai plus cette insouciance du premier voyage, cette liberté d'esprit et cela aussi contribue à me saper le peu de moral qui me reste .
En arrivant chez le chef de village à Gagny, un bon seau d'eau chaude me ravigote et après un bol de riz je vais faire un tour au bord du fleuve .
Pas dormi de la nuit à cause des chiens et des ânes dans la cour, malgré les boules Quiès ...

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 14:06
GAKOURA



du jamais vu !

Dans cette famille "Saran Bouno", il y a le père très vieux qui fabrique des rouleaux de ficelle avec les fils des sacs de riz, ses deux femmes et X enfants et petits enfants, oncles, tantes, nièces, neveux, belles-filles, gendres, tout ce petit monde vit ensemble et se marie dans la famille . Quatre des fils sont en France et y travaillent depuis de nombreuses années. Bakari , celui qui me reçoit est agent de piste à Roissy .
Ils ont commencé la construction de LA maison en dur , de 30 chambres et une douzaine d'ouvriers y travaillent.
Je suis gâtée, entourée, choyée !  J'ai même eu droit à du café de " France ", beaucoup de gentillesse et d'attentions . Cela change de certaines réceptions ...
Je reste donc la journée et la soirée, histoire de reposer mon ampoule .
C'est le jeune homme à la moto, Singalle, qui est chargé de me faire visiter le dispensaire, la mairie. Le soir, il ouvre son petit restau, " boui-boui-" comme disait Jean ! et il gagne ses petits sous ...




Singalle


Bakary



Constatations à l'arrivée ...







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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 12:04
GOUSSELA-GAKOURA, 20 km

Là, c'est dur. Mon ampoule me brûle et je pense à mon ami Stéphane Guist'Hau, dans le Grand Nord, tirant son traîneau de 60 kg avec les talons en sang ...
http://www.guisthau.com/
http://www8.garminfrance.com/expeditions/interview-guisthau.php
J'ai oublié de préciser que depuis Gouraye, je marche en tongs, j'ai laissé chaussures et chaussettes et c'est l'échauffement du plastique sous les pieds qui provoque les ampoules à répétition, je pensais que ma peau se durcirait, il n'en est rien ... Tant pis, je n'ai pas d'autre choix. 

Alors que j'étais à 2 de tension, à 3 à l'heure et avec le moral dans les talons, un magnifique rollier est venu m'encourager et me prévenir, me dire de faire attention, d'être vigilante. Il suffit de le comprendre.

 

mon rollier d'Abyssinie

Je marchais tranquillement, plongée dans mes pensées, lorsque j'ai senti que l'on me suivait, vous connaissez sûrement cette sensation ...
Je n'ai rien vu la première fois que je me suis retournée. Quelques dizaines de mètres plus loin, je me retourne à nouveau et j'aperçois un berger peul ( facilement reconnaissable, même de loin à son grand turban noir ... ) sortir rapidement d'un fourré et vouloir se cacher encore derrière un arbre, mais comme il a vu que je l'avais vu, il a pris la piste derrière moi, comme si de rien n'était...
J'avançais en me demandant quelle attitude adopter. J'avais dans la poche droite et pour la première fois depuis que je voyage à pied et seule, ma petite bombe anti-agression, cadeau d'un commerçant d'Autun. Je la prends dans ma main droite, on ne sait jamais ...Je n'ai pas peur, je suis seulement sur mes gardes .
Je décide alors de m'écarter de la piste pour le laisser passer devant moi . . Au passage, sans tourner la tête, il me salue d'un "salamalekum, bismilla", mais sans ralentir. C'est curieux, car un berger, en temps normal, se serait arrêté et m'aurait demandé où j'allais ...
J'ai bien fait de le laisser passer devant moi. Je laisse un peu de distance entre nous et contrôle ainsi la situation. Après quelques centaines de mètres, je m'arrête, l'ayant perdu de vue dans un virage de la piste. Me voilà de nouveau attentive avec des yeux derrière la tête et le regard sur 360°!
J'en avais oublié la brûlure de mon ampoule qui revient de plus belle !
Enfin, j'aperçois les tours de la mosquée de Gakoura, encore 2 km et j'y suis . J'en ai les larmes aux yeux ...
Et à ce moment-là, arrive, non pas Zorro, mais une grosse moto et un charmant jeune homme qui me dit " allez, monte " !
Je n'hésite pas une seconde, je l'aurais même embrassé, mais ça ne se fait pas dans ces pays ...
Il m'emmène chez le chef du village aussi vieux que les autres et au bout de 4 heures, vu que personne ne s'occupe de moi, je prends mon sac et m'en vais...Je retrouve le jeune et sa moto, sa famille où l'on me gâte et où je resterai jusqu'au lundi .
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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 11:17

Ma mère a 97 ans aujourd'hui ...


J'ai quitté GOURAYE vers 14h30 en pirogue, ( c'était mon cadeau de Noël ! ) laissant la famille qui m'accueille depuis une semaine, très triste de perdre leur " grand'mère"...


                                                          Roughi


Une heure pour arriver à DIAGUILY petit village en haut de la falaise  qui surplombe le fleuve. J'y ai trouvé la famille de Linda, une française d'origine peule, rencontrée l'an dernier.


le grand oncle de Linda

J'avais toujours des douleurs dans la malléole interne droite et la cheville enflée et oh! miracle, le lendemain matin, plus rien ...plus aucune douleur ...merci Simone ..


Je ne suis qu'à environ, 35 km de la frontière avec le Mali et je voudrais y arriver en 2 jours !
DIAGUILY-DIAGOUTOURO, 18 km, où je passe la soirée et la nuit chez le vieux chef du village, ancien radiologue à Dakar ! 
Puis KHABOU, encore 18 km,  la " frontière " le 8, je suis reçue par une famille dont le chef  travaille en France .


                                          L'arrivée à Khabou...

Pas de hameaux entre ces petites villes, peu d'arbres, toujours la même brousse .
Je suis en pays soninké, tous ces villages sont construits par des ressortissants en France. Ils sont des centaines qui aident leurs familles nombreuses à vivre au pays . Les maisons sont en béton et non plus en banco, il y a un étage et des balustres en pagaille !!!

Je quitte KHABOU ( on dit rabou )  tôt le 9, il me faut plus d'une heure pour arriver à cet affluent du fleuve , le Karkoro, qui marque la frontière entre la Mauritanie et le Mali .



                                                  Le Karakoro


                   Au premier plan, le Mali, la falaise c'est la Mauritanie


                                Dernière vue sur la Mauritanie

A 9h15, je descends la falaise , traverse le Karakoro à sec et remonte de l'autre côté. OUF! enfin, je suis au Mali !
Je respire, comme si j'étais sauvée ... de quoi, je n'en sais rien, car je ne suis pas encore sortie d'affaires ! La dure réalité va me rattraper rapidement...

Quinze kilomètres de cette nouvelle brousse malienne. C'est incroyable comme tout a changé d'un coup de baguette magique ! Des jujubiers en quantité, je m'arrête souvent pour remplir mes poches de ces petits fruits sans jus mais très sucrés. Il y a surtout  énormément de "gnimassous", l'arbuste de mon initiation de l'an dernier, il y en a partout, alors que je n'en ai pas vu un seul en Mauritanie . Tous les accacias ( je ne sais pas si c'est le nom exact !) en fleurs embaument l'atmosphère. On dirait du mimosa ...




                   Le mimosa africain !


L'ampoule sous le pied droit commence à m'inquiéter malgré les protections et cela gâche un peu ma joie !!!

Me voici à GOUSSELA, assez grand village ou petite ville plutôt, dont la propreté exceptionnelle me saute aux yeux dès mon arrivée . Totalement  inhabituel ...
A peine "installée" chez le très vieux chef du village et  bien reçue par son fils, j'apprends qu'il y a un "toubab" en vacances ici ! ( toubab, c'est tout ce qui a la peau blanche ...J'ai personnellement horreur de ce mot, qui vient de "toubib" du temps de la colonisation . ) Des gamins m'accompagnent au bord du fleuve, grande prairie verte à cet endroit avec de petites plages de sable ! C'est Goussela sur Mer ! Et je trouve Arnaud en train de bronzer ! enfin plutôt en train de rougir ...




                 Goussela sur mer !



             Arnaud



C'est sa copine soninké, qui est originaire de ce village, ce qui explique ses vacances ici . On sympathise, on discute bien, on échange les e-mails. Il est pizzaiolo à Deauville et comme par hasard, son patron est passionné d'Inde et vit souvent à GOA ...
Deux enseignants viennent me saluer, l'un est de Bafoulabé et m'apprend la triste nouvelle du décès de ma petite amie handicapée DAFA. Elle souffrait d'une grave drépanocytose et malgré mon chagrin de ne pas la trouver à mon arrivée,  je sais qu'elle a rejoint le "paradis des petites filles "...




 


                                              


 

DAFA
                                              

                                               


                          vue de la pirogue sur les falaise de Mauritanie
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